Santé : un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose

En France, environ 10% des femmes sont touchées par l’endométriose, une maladie chronique associée à des douleurs menstruelles intenses et, dans certains cas, à l’infertilité. Cependant, en raison d’une méconnaissance de la maladie, les diagnostics étaient souvent erronés. Depuis le 8 janvier 2024, la Haute Autorité de Santé propose un test salivaire pour le diagnostic de l’endométriose, visant à rendre plus accessible ce dépistage et à rembourser les femmes qui en font usage.

Un accès anticipé et sécurisé pour les femmes à ce test révolutionnaire

« Diagnostiquer cette maladie, pouvant entraîner une infertilité et impactant considérablement la qualité de vie, pose parfois des défis », a déclaré la HAS dans un communiqué. Actuellement, le remboursement de ce test salivaire, effectué en dernier recours après les examens cliniques et d’imagerie, n’est pas encore éligible « de droit commun ».

Bien que la HAS reconnaisse l’innovation et les performances diagnostiques du test, elle estime que les données sont encore trop préliminaires pour recommander un remboursement généralisé. Cependant, la HAS suggère un accès anticipé et sécurisé pour les femmes par le biais d’un forfait innovation, visant à recueillir les données nécessaires. En cas de suivi de l’avis par le gouvernement, cela pourrait éventuellement conduire à la gratuité du test pour les femmes concernées.

Éliminer 8 années de recherches médicales infructueuses

Endotest, développé par la société Ziwig et destiné aux professionnels de santé, s’adresse aux patientes de 18 à 43 ans présentant des symptômes d’endométriose tels que des douleurs pelviennes, dysménorrhée, douleur à l’épaule, problèmes urinaires, et infertilité.

Ce test vise à réduire significativement le délai moyen de diagnostic de 8 ans à quelques jours, améliorant ainsi la prise en charge de l’endométriose en permettant un traitement précoce, la gestion des symptômes, l’optimisation de la prise en charge de l’infertilité, et la préservation de la qualité de vie des patientes. À ce jour, aucun traitement spécifique n’est encore identifié pour lutter efficacement contre cette maladie.