Rhume : comment se soigner sans utiliser les médicaments visés par l’ANSM ?

Rhume : comment se soigner sans utiliser les médicaments visés par l’ANSM ?
30 Oct. 2023

En raison du risque d'AVC et d'infarctus que représenterait la prise des vasoconstricteurs comme l'Humex ou le Dolirhume, ces médicaments sont actuellement déconseillés.  C'est aussi l'occasion de rappeler l'existence de remèdes alternatives contre le rhume.

La période qui s'écoule entre le mois d'octobre et le mois de mars est propice à la propagation du rhume. 

L'Agence nationale de sécurité du médicament, qu'on connaît sous le sigle ANSM prévenait pas plus tard que le 23 octobre 2023 dernier, sur le caractère dangereux que représentent les médicaments comme Humex, Nurofen, ou entre autres Dolirhume. Le fait est qu'il s'agit de vasoconstricteurs auxquels un grand nombre de gens sont habitués à avoir dans leur pharmacie. Or, on a récemment pointé du doigt les risques qu'ils peuvent engendrer sur la santé des patients et notamment l'augmentation du risque d'AVC ou d'infarctus chez les personnes qui en prennent. 

Force est de remarquer les infections récurrentes par le rhume durant les saisons automnales et hivernales. La plupart du temps, leur caractère habituellement bénin ne nécessite pas que ceux qui en sont touchés se déplacent pour effectuer une consultation chez un docteur. Voilà alors une des raisons principales qui expliquent l'appel aux vasoconstricteurs précités. Ces derniers sont de ce fait suivis de près par les autorités sanitaires puisqu'ils sont accessibles en pharmacie sans qu'une ordonnance ne soit requise. Une grande majorité de patients qui ont le nez bouché recourt en effet à ces médicaments de façon systématique.

Devant la recommandation qui préconise ce recours, quelles alternatives sont alors proposées ?

 

La prévention avant tout

Un pharmacien met l'accent sur la nécessité de la prévention. Il n'a donc pas hésité à recourir au dicton : « Mieux vaut prévenir que guérir » dans l'idée d'éviter d'en arriver à utiliser ces médicaments. Il a donc rappelé les gestes sanitaires très simples comme le simple fait de se laver les mains. L'application des gestes barrières par ceux qui présentent des toux et ceux qui doivent se moucher constituent d'autres recommandations. Ce pharmacien précise cette nécessité en évoquant le comportement de certaines personnes venant procéder à des tests Covid, sans porter de masque lorsqu'ils se rendent à la pharmacie. 

En outre, on a constaté que cette année l’automne a tardé à arriver en France. Cela a eu pour conséquence une certaine instabilité de la température en raison de ces chaleurs tardives. Les impacts de ces conditions météorologiques sur notre corps ne peuvent pas être négligés. Il n'est donc pas étonnant que la recommandation et l'explication du pharmacien ait été formulée en ces termes : « Il faut se couvrir suffisamment, car en ce moment, on subit des changements climatiques assez violents : cela a un peu le même effet que la climatisation en été ».

Dans cette optique, le port d'une écharpe ou bien d'un foulard en extérieur est vivement conseillé d'autant plus dans la matinée ou au cours du soir à partir du moment où le temps commence à se rafraîchir. Cette précaution ne nous empêche pas de les ôter quand on arrive dans un environnement où il fait plus chaud puisqu'en même temps, il n'est pas indiqué de s'exposer à des changements de températures trop soudains. C'est par exemple le cas  lorsque l’on entre dans le métro ou dans le bus.

Ce pharmacien prévient aussi en ce qui concerne la survenance de pluies au cours de ces derniers temps. Il a en particulier insisté par rapport au port des chaussures en toile car ces dernières sont davantage affectées lorsqu'il pleut. Le risque d'avoir les pieds mouillés toute la journée est donc important. Or, c'est un vrai danger pour la santé.

 

Inhaler et faire des lavages de nez fréquents

Bien que l'on ait pris toutes les dispositions pour se prémunir contre le rhume, force est de constater que l’on n’y est jamais  totalement à l'abri. À un moment ou un autre, on doit y faire face et voici comment. Le pharmacien préconise donc le lavage régulier du nez dès que l'on commence à être touché par le rhume et même bien avant. 

La nécessité de ce geste vient du fait que n'importe quel élément toxique présent dans notre environnement passe par notre nez via inhalation. C'est la raison pour laquelle c'est toujours une bonne idée de procéder au lavage quotidien du nez par utilisation des sprays pour le nez. Ceux consistant en des solutions salines ou bien en recourant au sérum physiologique peuvent être d'une grande utilité.

Lorsque l'on a le nez fortement bouché, les sprays à l'eau de mer avec davantage de concentration sont la solution. Il s'agit de ce qu'on a l'habitude d'appeler hypertoniques, en raison de leur richesse en sel. Ils promettent une plus grande efficacité.

Dégager les voies respiratoires est aussi recommandé. D'où la nécessité de faire des inhalations. Pour cela, il suffit de faire bouillir de l’eau. On peut alors utiliser un grand saladier dans lequel on ajoutera des huiles essentielles. La meilleure méthode consiste à placer son visage au-dessus tout en se recouvrant la tête avec un torchon. Les inhalateurs en plastique mis en vente dans le commerce représentent aussi des moyens qui facilitent les choses. 

Le recours aux diffuseurs qui permettent d'améliorer la situation quand on n'est pas dans de bonnes conditions. Une atmosphère humide est plus propice au sommeil et pour cela on peut installer un diffuseur dans la chambre à coucher. L'ajout d'huiles essentielles est également une très bonne idée. Tout cela a en principe le même résultat que lorsqu'on place un bol d’eau bouillante auquel il faudra faire attention, notamment quand on a des enfants. Ces derniers risqueraient de se brûler donc l'idéal est de le placer en hauteur. 

En outre, la température conseillée par l'ANSM par rapport à l'atmosphère dans laquelle on doit se trouver, se situe entre 18 et 20°C. Une bonne hydratation est par ailleurs essentielle. Pour cela il faut boire une quantité suffisante d'eau. Enfin, surélever la tête lorsqu'on est en position allongée est une manière efficace de prévenir les gènes qui nous empêchent de trouver le sommeil quand on est au lit.

 

Miser sur les huiles essentielles

Faire usage des huiles essentielles comme celles de ravintsara, menthe poivrée, eucalyptus est un réflexe à avoir dès que l'on a un début de rhume. Ils ne conviennent cependant pas aux femmes enceintes ou à d'autres personnes touchées par certaines pathologies. Il faut donc être attentif aux indications et informations données concernant l'utilisation de ces produits, voire même consulter l'avis de son pharmacien avant de les prendre.

Il existe également des marques proposant des capsules à base d’huiles essentielles qui distinguent bien les pathologies (toux grasses, bronchite, angine…). De cette manière, c'est un traitement directement ciblé des affections qui en est ainsi mené. Il en ressort une grande efficacité. 

Les huiles essentielles d'eucalyptus et de ravintsara font partie des produits phares quand il s'agit de combattre le rhume. Elles peuvent être ingérées diluées sur un sucre ou sur une cuillère de miel. Ce sont ces mêmes huiles qu'on met dans le diffuseur. A côté des deux précédentes, la menthe poivrée a aussi sa part de popularité. En ce qui la concerne, sont utilisation courante consiste à la respirer sur un mouchoir après y avoir versé quelques gouttes.

 

Recettes de grand-mère

Pour les affections comme la sinusite, l’homéopathie se présente comme une solution très prometteuse. 

L'efficacité des baumes respiratoires chez les tout petits est avérée après application sur le thorax ou entre les omoplates. C'est une façon de favoriser la respiration. 
En parallèle, il ne faut pas passer à côté des remèdes de grand-mère. Cela consiste d'après le pharmacien en : « une tisane au thym ou au citron (connu pour ses vertus antiseptiques), dans laquelle on peut rajouter des huiles essentielles appropriées ».

 

Consulter son médecin

A partir du moment où on ne voit pas d'amélioration et qu'il y a persistance des symptômes, une consultation médicale est conseillée. Cela pourrait en effet s'agir d'une affection plus sérieuse qu'un simple rhume. Il faut s'en douter quand on se sent faible, fiévreux ou que l'on ressent que l'on ne va pas du tout bien.

Dans cette perspective, lorsque les concernés choisissent de prendre des comprimés de type vasoconstricteurs, en vue de se débarrasser de leur rhume, ils doivent observer une utilisation à court terme.

D'après l'explication du pharmacien, la prise de ces médicaments similaires à Humex ou Dolirhume devient dangereuse notamment pour le foie et l'estomac quand on commence à en faire un usage prolongé et répétitif. En revanche, ce risque n'est donc a priori pas important sur une durée ne dépassant pas les 3 jours. A noter que le fait qu'elles contiennent du paracétamol ou de l'ibuprofène fait courir un risque de surdosage si le malade décide de reprendre un doliprane en plus.

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